Une coopération à trois, des centaines de bénéficiaires

BAM - Agitateur de Mobilité | Janvier 2023


C’est l’histoire d’une coopération qui, il faut le dire, avait tout pour réussir. Si nous mettons dans la même équation un acteur associatif, un fabricant de vélos locaux et un acteur économique attentif à l’écosystème local, quel peut être le résultat ? Eh bien facile, le renouvellement de la flotte de vélos d’une vélo-école à fort impact social, mais aussi une coopération à impact économique et environnemental. Mais revenons à l’essentiel, je vous racontais une histoire, l’histoire d’une coopération, et comme toute histoire, elle a un début, un développement et une fin (ou, dans ce cas, un résultat).


Commençons par le début. On pourrait dire que tout a commencé par une appel à projets lancé par l’agent économique, Crédit Mutuel du Sud-Ouest, et la réponse de l’acteur associatif, Vélo-Cité. Mais n’oublions pas que nous parlons d’une histoire, et aussi d’une coopération. Et si nous parlons de coopération, nous parlons de confiance. Et la confiance se construit petit à petit.

Par conséquent, pour arriver à ce projet de renouvellement de la flotte de la vélo-école, une relation de confiance s’est établie au fil des ans entre ces deux acteurs du territoire comme nous le raconte Florence Tesson, animatrice des Écosystèmes Locaux de Bordeaux : « Nous suivons le travail de Vélo-Cité depuis longtemps. Nous cherchons à soutenir le travail de l’écosystème territorial, des associations, mais pas seulement. Nous avions déjà collaboré avec Vélo-Cité, à travers notre coup de pouce associatif, à la Fête du Vélo. C’est pourquoi lorsque nous avons lancé l’appel à projets, il nous a semblé évident de travailler avec eux ». « Nous cherchions à renouveler notre flotte de vélo-école » nous dit Sébastien Rousseau, responsable du vélo-école de Vélo-Cité. « Pour pouvoir continuer notre travail et atteindre tout ce public adulte qui, dans des circonstances différentes, n’a pas eu l’occasion d’apprendre à faire du vélo, nous avons besoin d’avoir le bon matériel et en bon état. Notre flotte était déjà bien fatiguée. Il est important de valoriser la démarche des apprenants en leur proposant un matériel de qualité pour leur formation et adapté à leurs besoins ».


Et, bien sûr, c’est là que le troisième de l’équation entre en jeu, Jean Fourche, fabricant de vélos local.

Dès ses débuts, Jean Fourche s’est créée à Bordeaux et s’est donné pour mission de redonner du sens à la chaîne de valeur de la production de vélos. Re-localiser ce qui peut l’être, faire revivre un savoir-faire oublié depuis les années 80.

« Le vélo de ville pour tous » dit dans son slogan, qui propose un produit de qualité et durable. Et je me répète, local. Parce que dès ses débuts, Jean Fourche s’est créée à Bordeaux et s’est donné pour mission de « redonner du sens à la chaîne de valeur de la production de vélos. Re-localiser ce qui peut l’être, faire revivre un savoir-faire oublié depuis les années 80 tout en garantissant des prix publics raisonnables » (copié-collé de leur site web, bah! personne mieux qu’eux pour décrire leur mission).

Donc, tout ce que Vélo-Cité cherchait ! « Pour nous, travailler avec Jean Fourche était une évidence » nous dit Sébastien. « Toute l’équipe de Jean Fourche a toujours été à l’écoute et a su s’adapter à nos besoins particuliers ». En d’autres termes, et j’ajoute ceci, Voilà ! une relation de confiance s’est créée.


Pour des coopérations à l'échelle régionale

Ceux qui connaissent BAM et qui ont suivi notre parcours savent que notre ambition est de travailler à la structuration d’un réseau d’acteurs et d’actrices de la mobilité responsable dans la Région Nouvelle-Aquitaine.

C’est pourquoi nous avons voulu vous parler de la coopération entre ces trois acteurs que nous connaissons bien. Un projet trilatéral qui peut servir d’inspiration et de modèle pour d’autres acteurs et territoires.

Et ainsi, d’accompagner, de fédérer et de dynamiser ce réseau, créant ainsi des contextes propices à la coopération. C’est pourquoi nous avons voulu vous parler de la coopération entre ces trois acteurs que nous connaissons bien. Un projet trilatéral qui peut servir d’inspiration et de modèle pour d’autres acteurs et territoires.

Les vélos de Jean Fourche ont été référencés par la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) comme marque appropriée pour les vélos-écoles au niveau national. Donc, continuons avec mes « pourquoi ?». Benoît nous répond : « Le vélo de Jean Fourche, bien que sa cible principale ne soit pas les vélos-écoles, est un vélo qui s’adapte très bien aux besoins des apprentis. C’est un vélo qui convient à toutes les tailles. De plus, il est monté sur des roues de 24 pouces, ce qui facilite la maniabilité tout en permettant de rouler avec confort et efficacité. C’est un vélo que nous pouvons personnaliser à la commande » .
Benoît continue : « Pour Vélo-Cité, par exemple, nous avons incorporé des pédales pliables qui transforment le vélo en une draisienne qui facilite l’équilibre au début de l’apprentissage ».

Au cours de ma conversation avec les trois acteurs, il y a eu quelque chose qui m’a frappé. Tous les trois faisaient référence à la durabilité. Tout d’abord, Florence nous a dit que les raisons pour lesquelles le conseil d’administration des 12 agences du Crédit Mutuel de Bordeaux avait choisi le projet de Vélo-Cité étaient « son application immédiate, sa durabilité dans le temps et son impact social lié à la mobilité » . De son côté, Vélo-Cité cherchait « un vélo qui réponde à des critères de durabilité, en termes de temps, mais aussi en termes d’impact environnemental. Il va servir à l’apprentissage de nombreux apprenants, jeunes et adultes, il va leur permettre d’adopter une mobilité active » . Enfin, Benoît soulignait que lors de la création du vélo de Jean Fourche, ils avaient cherché à faire un vélo durable « en limitant au maximum l’utilisation du plastique, en utilisant l’aluminium comme matériau du cadre pour sa légèreté et performances » . Benoît concluait : "c’est un vélo facile à réparer » .

Pour terminer cette histoire, parce que, comme nous l’avons dit précédemment, toute histoire a un début, un développement et dans ce cas, un résultat, quoi de mieux que de le faire en revenant sur le titre qui la dirige : Une coopération à trois, des centaines de bénéficiaires.


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